Comme toujours, j’ai beaucoup de retard dans mes publications et je n’avais pas prévu de reprendre mon blog avec cet article jusqu’à ce que je tombe sur un énième post du type : “comment être plus productif pendant le confinement ?”. Et comment dire…J’arrive à comprendre que ce genre d’article puisse intéresser des personnes, mais ce culte de la productivité commence à sérieusement m’agacer. Je vous explique pourquoi…
Du culte de la productivité au travail à la productivité chez soi
Je crois que ce culte de la productivité a commencé à m’agacer à cause de certaines de mes expériences professionnelles. Alors je précise : je comprends totalement qu’on attende de moi que je sois productive au travail. Cela me paraît normal. Mais par le passé, j’ai travaillé dans des entreprises qui n’hésitaient pas à détériorer les conditions de travail de leurs employés au nom de la productivité. Je pense notamment à toutes ces boîtes qui, derrière une ambiance “cool, jeune et familiale”, n’ont aucun scrupule à en demander toujours plus pour au final peu de reconnaissance et un salaire déplorable. Bref…Tout ça pour dire qu’à l’époque déjà, j’avais trouvé les discours autour de la productivité presque toxiques dans certaines entreprises, mais j’avoue que je ne les avais pas vraiment remis en question.
Là où j’ai commencé à me questionner, c’est quand je me suis aperçue que tous ces discours sur la productivité étaient de plus en plus présents dans la sphère privée et qu’ils étaient même assez culpabilisants.
Si vous vous êtes déjà senti·e honteux·se, car vous avez passé tout un weekend à ne rien faire, alors vous voyez exactement de quoi je parle.
Alors c’est vrai que c’est toujours cool de dire qu’on a fait plein de choses pendant le weekend. D’ailleurs, lorsqu’on ose dire que l’on n’a rien fait, il y a souvent quelqu’un qui demande : “Mais ça ne te dérange pas d’avoir rien fait de ton weekend ?”. Et même si la question n’a rien de méchant, elle reste quand même très culpabilisante. D’ailleurs, à chaque fois qu’on me la pose, j’ai l’impression d’avoir gâché mon temps libre, car je n’ai rien fait de productif.
Du coup, pendant très longtemps, je culpabilisais à chaque fois que j’avais passé un weekend chez moi à ne pas faire grand chose si ce n’est la grasse mat’. Puis j’ai fini par me rendre compte que ces moments me faisaient du bien. J’ai réalisé que ces weekends me permettaient de me ressourcer et que si je n’avais rien fait, c’est tout simplement parce que j’en avais besoin.
Et si on prenait le temps de s’écouter ?
Comme beaucoup de personnes, j’aime être active et faire plein de choses pendant mon temps libre. Mais j’ai décidé d’arrêter de m’autoflageller quand je passe une journée à glandouiller ou quand j’ai dormi 10h au lieu de mes 6h de sommeil habituelles. Je me dis que si je suis plus lente ou si j’ai besoin de passer une journée tranquillement posée chez moi, c’est parce que mon corps le réclame. C’est d’ailleurs pendant ce genre de weekend que j’arrive à prendre le temps de faire des petites choses simples mais qui me font du bien…
Même s’il est vrai qu’il y a de plus en plus d’articles et de posts sur les réseaux sociaux qui vont dans ce sens, je remarque qu’en cette période de confinement, les discours sur la productivité restent majoritairement présents.
J’ai donc eu envie d’écrire cet article juste pour dire que si vous êtes super actif·ve, que vous réussissez à prendre des cours en ligne, faire du sport, cuisiner plein de bons plats pendant le confinement, c’est cool. Mais si vous n’avez strictement rien fait aujourd’hui, c’est cool aussi et il ne faut pas culpabiliser. Le plus important est de savoir s’écouter.
Quant aux discours sur la productivité, je pense qu’il est temps de les laisser dans la sphère professionnelle et d’essayer de les rendre un peu plus sains…
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