“En vrai, toi et moi c’est pareil : on a un travail qui n’a pas de sens”. C’est ce que m’a dit un ancien collègue la dernière fois que j’ai bu un verre avec lui. A ce moment-là, j’ai préféré ne pas répondre. S’il m’avait dit ça il y a deux ans, j’aurais sans doute approuvé. J’aurais même enfoncé le clou. Mais là, je me suis plutôt sentie gênée…Sans doute parce que je n’étais pas vraiment d’accord avec lui, mais je n’ai pas osé le contredire.
Et puis, je me suis demandé : au fond, c’est quoi un travail qui a du sens ?
Pendant des années, j’ai rêvé d’avoir un boulot qui ait du sens. Vous savez, le genre de job dont on est fier⸱e et auquel on croit vraiment. Dans ma tête, cela voulait forcément dire travailler pour une ONG et/ou dans le secteur artistique, culturel, médical ou même dans l’enseignement. D’ailleurs, à chaque fois que je bossais pour des entreprises à but lucratif, j’avais toujours cette étrange impression d’être au service des “méchants”.
Généralement, cette recherche de sens s’accompagnait toujours de cette horrible sensation de vide. L’impression d’être inutile et de n’être qu’un pion qu’on peut remplacer facilement. Et puis, ce vide finissait toujours par laisser place à une sorte de grande lassitude qui me faisait sombrer dans une sorte d’apathie. J’ai découvert en préparant cet article que cela avait un nom : le brown-out.
Quand je vois toutes les personnes autour de moi qui sont passées de SEO Manager à Prof de yoga, je me dis que je ne suis pas la seule à avoir un jour ressenti ça. Je ne serais d’ailleurs pas étonnée d’apprendre que la crise sanitaire et les confinements aient donné à certains des envies de reconversion…
Quand je suis devenue freelance, j’ai eu peur d’être confrontée au même problème, car au final, quasiment tous mes clients sont des entreprises à but lucratif. Mais étrangement, cela n’a pas été le cas…
Au contraire, malgré des moments difficiles, je n’ai jamais ressenti ce vide et ce manque de sens. Est-ce parce que je suis ma propre boss ? Oui et non.
Je me suis rendue compte que depuis que j’ai lancé mon activité, ma façon de travailler est en phase avec mes valeurs. La dernière fois que j’ai ressenti cela, c’est lorsque j’étais guest manager pour un festival en Suède. Et là aussi, j’adorais les valeurs mises en avant par la directrice de l’évènement.
Et c’est là que j’ai compris : au final, lorsqu’un travail a du sens, ce n’est pas tellement une histoire de secteur ou de profession. C’est plutôt une question de valeurs.
J’ai l’impression que tant qu’on reste en phase avec ses valeurs, on trouve du sens à son travail. Du coup, malgré les nombreux articles sur le sujet, il est à mes yeux impossible de donner une définition universelle d’un “travail qui a du sens”.
Il m’aura fallu quasiment sept ans pour comprendre ça et je me dis qu’il est possible que mon point de vue sur la question change encore…En attendant, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires ou par messages privés pour les plus timides 🙂
Pour terminer l’année, j'ai envie de partager mes séries, chansons et podcasts coups de cœur… Read More
Il y a six mois, j’ai eu 30 ans. 30 ans. Un âge qui me… Read More
J’ai 29 ans. Bientôt 30. Et quand je repense à ces dix dernières années, je… Read More
J’ai hésité avant d'écrire cet article, car je n’étais pas sûre d’avoir beaucoup de choses… Read More
Un peu de lecture pour commencer le mois de novembre ! Ces derniers mois, j’ai… Read More
Pendant longtemps, faire du sport était pour moi synonyme de cauchemar. Je ne suis pas,… Read More
View Comments
Je crois effectivement avoir entendu des témoignages de gens qui ont lancé leur reconversion avec le confinement ! Mais c'est un souvenir vague, donc peut-être qu'il est faux... Dans tous les cas ça ne m'étonnerait pas non plus !
Je pense que tu as parfaitement raison de parler de valeurs ! Sur son blog, Audrey Payrau, qui aide les gens en reconversion, avait d'ailleurs fait tout un article sur le sujet !
Pour moi, actuellement, faire un travail qui a du sens ce serait travailler avec des ados, travailler dans une radio associative locale. C'est ce qui correspond le plus à mes aspirations actuellement et à mes valeurs !
Je connaissais pas du tout Audrey Payrau, mais je vais filer voir son blog pour lire l'article. Merci d'en avoir parlé !
C'est deux très beaux projets ! Je sais pas si tu comptes te lancer (ou si tu t'es déjà lancée ?), mais dans tous les cas, bonne chance ! Et évidemment, si c'est quelque chose qui te plairait, mais que tu n'envisages pas pour autant de faire, c'est cool aussi ! L'important, c'est de se sentir bien là où on est :)
Je ne me suis pas déjà lancée ou plutôt j'ai essayé et j'ai envoyé des CV un peu partout mais pour le moment... ça ne fonctionne pas ! Du coup, j'ai postulé à un centre de formation pour reprendre des études en alternance, mais pour le moment je n'ai ni entreprise, ni nouvelles de l'étude de mon dossier à part un accusé de réception, donc... on verra !
C'est pour ça que j'essaye de remplir les filtres des sites de recherche d'emploi parfois sans taper de métier précis, pour voir ce qui tombe héhé :P
Je vois totalement ce que tu veux dire pour les sites de recherche d'emploi, haha ! On est sans doute pas mal à l'avoir déjà fait ^^
Bonne chance et bon courage à toi pour tes recherches ! J'espère que tu trouveras très rapidement ! :)
Merci beaucoup ! :)
J'ai une question à te poser qui n'a rien à voir avec le schmilblick ! J'ai vu que tu vis à Madrid, du coup tu auras peut-être la réponse. J'ai réalisé (grâce à une chanson, en fait) qu'en espagnol il y a deux verbes pour dire "arrêter" : "parar" et "dejar" mais je ne comprends pas la différence d'emploi entre les deux... Est-ce que tu saurais me dire ?
Hello,
Alors je suis peut-être pas la meilleure personne pour ce genre de questions, car j'ai fait allemand LV2, puis j'ai appris le suédois. J'ai appris/j'apprends donc l'espagnol principalement sur le tas (merci Netflix !). Mais de ce que je comprends "parar", c'est arrêter dans le sens stopper, bloquer. Par exemple, un arrêt de bus c'est "parada". "Dejar", c'est plus dans le sens laisser, abandonner. Par exemple, pour dire "elle a quitté son copain", on va utiliser dejar. Mais "parar" et "dejar" peuvent aussi être utilisés tous les deux pour dire "arrêter de faire quelque chose" et du coup, là, il n'y a pas de différence. Ca reste une explication à confirmer, car je suis loin d'être experte ^^
C'est peut-être pas l'explication d'une experte, mais elle me va tout à fait ! Merci beaucoup ! :D Et bon courage pour ton apprentissage !
Merci beaucoup !! :)